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Emergence et apogée de la Bactriane antique
La Bactriane de l'âge du bronze, contrairement à la Mésopotamie et à l'Indus, n'a, à ce jour, livré aucun document écrit. Toutes nos informations reposent donc exclusivement sur les données fournies par les recherches archéologiques.
Des recherches engagées dès le début des années 1970 par une mission ouzbèque, décrites par A. Askarov, ont révélé que les premières manisfestations de la civilisation urbaine du Sourkhan Darya apparaissent à l'âge du bronze sur plusieurs sites, dont ceux de Sapalli-Tepe et Djarkoutan sont les mieux connus. Ce développement se serait produit sous l'impulsion des centres de civilisation du Turkménistan, donnant naissance à une communauté de civilisation dite "bactro-margienne".
L'époque dite " bactrienne", qui correspond à la période de l'âge du fer jusqu'à la conquête achéménide, est encore mal connue. Celle qui correspond à l'époque achéménide est illustrée par les résultats de fouilles ancienne conduites sur deux sites fortifés, Kyzyl-Tepe dans la vallé du Sourkhan Darya et Talachkan-Tepe dans l'oasis du Cherabad Darya. Le nom de Bactriane était donc synonyme de prospérité et de puissance mais les données sur les premières étapes de son histoire sont dramatiquement fragmentaires. On devine à travers les textes sacrés de l'Avesta que, dans la première moitié du premier millénaire avant notre ère, un État indépendant s'était constitué autour de Bactres-Zariaspa, "la cité à l'étendard dressé", où Zoroastre trouva refuge. À la fin du sixième siècle, cet état a été incorporé dans l'empire achéménide, dont il a constitué la douzième satrapie. C'est alors que le nom de Bactriane (Baktrish) apparaît pour la première fois dans les inscriptions royales perses et dans un document commercial.
Brièvement mentionnée par les premiers géographes et historiens grecs, la Bactriane occupe une place centrale dans les récits des campagnes d’Alexandre, puis de nombreux historiens et géographes de l'époque hellénistique et de l'empire romain l'ont décrite en parlant de "ses mille cités" . Mais, si l'on connaît un peu de son histoire à l'époque séleucide et lorsqu'elle constituait le cœur du puissant du royaume grec de Bactriane, plus rien ou presque ne nous est dit de la période qui suit la chute du royaume gréco-bactrien vers 145 av. n. è. et de l'époque de l'empire kouchan devenu, en 242, un protectorat sassanide. On sait seulement que vers le quatrième siècle de notre ère, le nom de Bactriane laisse la place à celui de Tokharestan, dérivé de celui que l'on donnait alors aux Kouchans.
La Bactriane-Tokharestan entre Transoxiane et Khorassan Ce n’est qu’à partir de la fin du 7e siècle, après la conquête arabe de la Bactriane/Tokharestan, que les géographes et les historiens nous fournissent des informations précises. Ces textes nous fournissent des informations détaillées sur l’histoire politique et religieuse de la région tant à la période arabe, turque, mongole que timouride.
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Les grandes phases
historiques
